Le Coriolus versicolor, est un espoir dans la recherche contre le cancer.
Le Coriolus versicolor est un champignon qui peuple les zones tempérées d’Amérique du Nord, d’Europe et d’Asie. Il pousse par temps chaud et humide.
C’est un champignon lignivore ce qui veut dire qu’il s’attaque à la fibre du bois, généralement au feuillus dont l’hêtre. Il pousse annuellement et est très apparents, de couleur brune, jaune brun et rouge brun rayé, en formes de tuiles ou de rosettes. L’extrémité est blanc.
Sa texture ligneuse le rend impropre à la consommation, mais il est utilisé pour aromatiser les plats. On le retrouve notamment en cuisine indienne ou pour parfumer les infusions. Son goût est proche de celui de la cannelle, épicée et sucrée.
En Asie, où on le nomme « Karawataké », il est très employé dans la médecine traditionnelle.
C’est un champignon très étudié. Depuis les années 70, 400 études ont été publiées au Japon sur les effets thérapeutiques du Coriolus versicolor.
Si ce champignon est tant étudié, c’est qu’il apporte de réels bénéfices dans le traitement de certaines maladies tel que le cancer, le SIDA ou les hépatites.
Les propriétés thérapeutiques du Coriolus versicolor
La médecine chinoise qui a une longue tradition de la phytothérapie utilise ce champignon depuis plus de 200 ans pour soutenir le système immunitaire, soigner les dépressions saisonnières et réduire les problèmes respiratoires.
Ces 30 dernières années, les scientifiques ont commencé à valider ses vertus médicinales, en particulier auprès des patients cancéreux.
Au Japon, ce champignon est largement utilisé en complément aux traitements conventionnels du cancer. Les patients subissant une chimiothérapie ont plus d’appétit, perdent moins de poids et sont moins fatigués lorsqu’en parallèle, ils consomment du Coriolus versicolor tous les jours.
Le Coriolus versicolor est composé de polysaccharide K (PSK) et de peptides polysaccharide (PSP) dont l’action est réputée bénéfique dans le traitement de certains types de cancer. Ces polysaccharides peuvent réduire les effets secondaires de la chimiothérapie et stimuler le système immunitaire.
La recherche sur l’efficacité des PSP comme traitement du cancer a révélé que ce composé peut améliorer le système immunitaire en encourageant le développement des lymphocytes T, c’est à dire, les cellules qui détruisent les intrus pénétrant dans le corps (virus, bactériens…).
Dans certaines études animales et humaines, les PSP ont prouvé qu’elles avaient la capacité de ralentir la croissance des tumeurs à un taux maximum de 64 % et d’arrêter l’atrophie de l’organe cancéreux.
Un champignon très étudié
Une étude réalisée par un groupe de chercheurs japonais a démontré son efficacité dans les cas de cancer colorectal.
Sur 111 sujets, 37 ont reçu 3 grammes d’extraits de Coriolus versicolor pendant 1 an, 37 ont pris ce champignon en complément de leur chimiothérapie et les 37 derniers n’ont eu que leur chimiothérapie.
Cinq ans après, les chercheurs ont constaté que les patients des 2 premiers groupes, ayant reçu du Coriolus versicolor, ont un taux de survie 56 % plus élevé que le groupe qui n’a reçu qu’un traitement à base de chimiothérapie.
Une étude similaire a été menée aux États-Unis par le Dr Bailey de l’école nationale naturopathique de Portland. Il a donné ce champignon en complément des traitements traditionnels à des patients souffrant de cancer, SIDA, hépatite B et C et de maladie auto-immune.
L’état des patients s’est considérablement amélioré, les effets secondaires des traitements conventionnels ont été réduits.
Compte tenu du nombre impressionnant d’études réalisées sur ce champignon, il est difficile de toutes les relater.
Tous les résultats jusqu’à aujourd’hui tendent à prouver les actions bénéfiques de ce champignon sur la santé.
Le challenge des chercheurs est de trouver une solution pour réduire les effets secondaires liés à une prise excessive de Coriolus versicolor telle que les nausées ou les diarrhées.
Des médicaments de synthèse à base d’extrait de ce champignon sont à l’étude au Japon. L’espoir d’un traitement alternatif à la chimiothérapie est donc peut-être pour demain, pour cela il faut que les recherches se poursuivent et c’est dispendieux.
En 1998, le Japon a officiellement autorisé la vente du Coriolus versicolor comme traitement alternatif aux cancers.